milliwattmetreSHF
10- 6 -2007
Milliwattmètre SHF 0.1 à 18 GHz.
- 40 dBm à + 20 dBm
De nombreux milliwattmètres on déja été décrits
, sur ce site , et sur d'autres . La particularité de celui
ci est sa large plage de fréquence qui est tout simplement
dûe à la tête de détection .Celle ci à été achetée sur "
ebay " pour un prix modique .Ce detecteur affiche une
variation de moins de 0.5dB sur toute sa plage de
fonctionnement ( 0.1 à 18 GHz ) Ces variations sont
d'ailleurs , comme sur la plus part de ces detecteurs,
poinçonnées sur le corps du detecteur. Il s'agira donc d'un
milliwattmètre à détecteur , et non pas d'un bolomètre .Le
risque en achetant un détecteur par la dite " voie ", est de
se retrouver avec un spécimen défectueux
.............L'appareil décrit ci dessous à également le
mérite d'être trés simple , mais je me dois de mettre
d'éventuels intéressés en garde , car la mise au point n'est
pas évidente . je parlerai plus loin des problêmes que l'on
rencontre et la façon de les aborder afin de les
maîtriser.Cett appareil à déja été construit en plusieurs
exemplaires il y à quelques années ,mais j'hésitais à en
parler, au vu de la mise au point délicate .
Il fonctionne à la station avec un detecteur " home made "
équipé d'une diode BAT 15 03W. Aprés avoir déniché un
détecteur large bande en bon état de marque "Wavetek
"( Pacific Mesurement ) , j'ai décidé de reconstruire un tel
appareil . Sur le web on trouve peu d'articles sur ce genre
d'appareil . Une réalisation identique à cependant été
trouvée à l'adresse suivante : http://f5lgj.chez-alice.fr/DBmeter.html
Le schéma est assez ancien car le montage avait été décrit
par DJ4GC dans " UKW Berichte " 4 - 1987 .La plage
dynamique totale peut couvrir 70 dB ( - 50 à +
20 dBm ) Je rajoute de suite qu'entre - 40 et - 50 la
précision laisse à désirer .Pour cette raison je me suis
limité cette fois- ci à 60 dB de dynamique ( - 40 à +
20 ) Une précision de mesure de 0.3 dB peut être atteinte si
on limite la plage dynamique à 40 dB , c'est à dire de - 40
à 0 dBm. En couvrant de - 40 à + 20 , la précision
atteint le " dB " ce qui est honnête pour des mesures "
amateurs " Pour parler du schéma , l'étage d'entrée est
un amplificateur de type " OP177 " retenu pour
sa faible dérive en température et sa grande précision
.L'auteur de l'article avait utilisé des " OP07 " dans les
trois premiers étages , mais aprés de nombreux essais j'ai
mis un OP177 ( à ne pas mettre sur un support , mais à
souder impérativement ) en étage d'entrée et tous les autres
étages avec des OP07. La linéarité en est nettement
améliorée. Ce premier étage est donc un convertisseur "
tension - courant " Vient ensuite un étage double ( 2 ci + 2
transistors ) qui est le " logarithmeur ". En sortie de ce
dernier on trouve un étage " offset " et ensuite l'étage de
sortie I5 qui à une fonction spéciale dont je parlerai sous
" mise au point "
Ci dessous le schéma .

A l'entrée on aperçoit un inverseur qui permet d'utiliser
des détecteurs à sortie positive ou négative .Pour ma part
je l'ai supprimé car il est source d'ennuis pour la mesure
de trés faibles niveaux . Il faut donc entrer sur " PT3 "
avec une sonde à sortie négative .Le potentiomètre " P1 "
est un modèle " 10 tours " Il sert à faire le " zéro "
en l'absence de signal sur le détecteur qui doit être
branché pour cette opération . Ce potentiomètre demande une
attention particulière car la moindre tension de défaut à ce
niveau rendra la mise au point impossible .Ce potentiomètre
pourrait avantageusement être placé dans le boitier blindé
abritant le montage .Cependant , si pour des raisons
pratiques, on choisit de ne pas l'inclure dans le boitier ,
il sera impératif d'utiliser 3 fils blindés pour rejoindre
le montage . Le montage est réalisé sur une platine
FR4 simple face de 116 x 50 mm, enfermée dans un boitier
métallique blindé et ne demande pas de commentaire
particulier.Toutes les liaisons sont réalisées au travers de
condensateurs de découplage dits " by pas " de 1000 pf. (
entrée , sorties ,alim et potard )
Parlons à présent de la mise au point qui se relève quelque
peu " critique " ............Brancher un "DVM " en sortie
car pendant la mise au point il arrive souvent que la
polarité en sortie s'inverse, principalement sur des signaux
faibles .
En utilisant un OP177 dans le premier étage , il suffit
provisoirement de mettre " P1 et P2 " à mi course pour
démarrer . Le potentiomètre " P1" n'influence pas la mesure
pour des signaux audessus de - 20 dBm et ne sera à retoucher
que pour la mise au point " signaux faibles ". Ensuite, avec
un signal de 0 dBm ( 1 mW ) sur le detecteur, jouer
sur " P3 et P4 " afin d'obtenir une variation
identique pour 1 dB de variation de signal ( par ex , la
variation doit être la même entre - 2 dBm et - 3 dBm
qu'entre - 10 et - 11dBm .Au besoin retoucher P2. En
principe, on y arrive aprés plusieurs tentatives , Se
prendre le temps , se prendre beaucoup de
temps................Lorsqu'on diminue progressivement le
niveau du signal à l'entrée, il arrive que l'on soit obligé
de retoucher le potentiomètre " P1 " , à ce
moment on en profite pour éventuellement inverser les 2 fils
de ce potard, de façon à ce que l'aiguille du galva se
déplace dans le même sens que le potard , faute de quoi on
risque de ne plus savoir dans quel sens tourner pour faire
le " zéro " Arrivé à un stade ou la variation entre ,
par ex 0 dBm et - 10 dBm est la même qu'entre -10 et -20
dBm, le plus " gros " est fait .J'oubliais, pour ce faire il
faut disposer d'un atténuateur
réglable par pas de10 dB , ou mieux , par pas de 1 dB
.Ensuite il faut bien entendu , régler " P6 " pour faire
correspondre approximativement l'affichage du galva . Le
potentiomètre " P5 " sert uniquement à adapter la linéarité
dans la plage au dessus de 0 dBm. Sa réaction est trés
lente, à tel point que l'on peut penser qu'il n'y à aucun
effet. En fait le réglage de ce potentiomètre déplace
simplement le point ou la diode bascule entre linéarité
tension et linéarité puissance . ( voir croquis ci
dessous ) En principe, lorsque la linéarité est bonne
entre 0 et - 40 dBm, il suffit de retoucher uniquement " P5
" afin de rendre linéaire les variations au dessus de 0
dBm.Le tout peut prendre beaucoup de temps car sur les
niveaux trés faibles, on constatera également des variations
dûes à des dérives thermiques .Cette procédure " de base "
peut sembler bizzarre, mais c'est la façon dont j'ai procédé
pour en venir à bout ............
Note sur la liaison "
detecteur - milliwattmètre "
Cette liaison doit bien entendu être réalisée avec du câble
blindé de bonne qualité . Le diamètre de ce câble est
important car dans certains cas il apparait la réaction
suivante : lorsque l'on bouge le câble de liaison , celui ci
est l'objet de courants " induits " qui perturbent la mesure
essentiellement sur les niveaux faibles. Pour ma part j'ai
constaté que cette réaction était plus faible en utilisant
du câble blindé de faible diamètre ( 2 mm env. ) Avec
un coax RG58 c'était catastrophique .................
Donc , pendant la mesure de signaux trés faibles , ne pas "
gesticuler " avec le câble de liaison .

Ci dessous un tableau ou j'ai regroupé les tensions relevées
sur le montage en état de foctionnement .Celui ci aidera
sans aucun doute , à en venir à bout avec la mise au point .
Les tensions relevées ne donnent qu'une indication car elles
varierons en fonction du galva et du detecteur utilisé.


On s'aperçoit que l' OP177 " est nettement meilleur .
La réalisation peut se faire avec affichage digital comme
l'à fait F5LGJ dans sa description .Cela permet
également de pouvoir lire des variations de 0.1 dB et
l'appareil sera moins encombrant qu'avec un galvanomètre.Les
deux transistors sont accouplés thermiquement. A cet endroit
on pourrait mettre avantageusement un LM394 afin d'améliorer
la dérive themique. Si l'on n'arrive pas à faire la mise au
point pour des niveaux élevés ( +10 à + 20 ), il peut être
necessaire de rajouter une quatrieme diode dans le dernier
étage.
Cii dessous la réalisation en cours .
Le galvanomètre est un type " zéro à droite "et à donc necessité un
inverseur de signal pour la mesure.

Ci dessous des mesures effectuées en se limitant à 40 dB de
dynamique .
( relevée dB par dB ) On observe qu'il reste encore " un
Volt " à exploiter pour descendre à env - 50 dBm.

Ci dessous les premiers résultats jusqu'à 1000MHz
Cetableau ne tient pas compte des corrections poinçonnées
sur la sonde
( 0.5 dB ) .

Pour réaliser ces mesures j'utilise un simple thermomètre
digital de chez Conrad branché sur la sortie " DC Out "
( ref 11 54 52 59 ) via un diviseur de
tension .
Ce thermomètre est doté de 2 ajustables 10 tours permettant
de calibrer l'appareil ( seuil bas à - 40 , et seuil
haut à 20 )
Cet accessoire n'est pas incorporé au milliwattmètre car il
sert également sur d'autres appareils .

Platine format LYT
Platine format JPG
Implantation des composants .

Le condensateur chimique de 22 µF qui se trouve sur la ligne
" + 12 V " est à déplacer légèrement car il gêne le réglage
de " P2 "
Utilisation
Ce milliwattmètre pourra rendre bien des services, non
seulement pour mesurer des niveaux, mais aussi pour des
travaux de vobulation , en se servant de la sortie " Pt 7 "
qui dans ce cas pourrait être reliée à l'entrée " Y " d'un
oscilloscope .
Son prix de revient est simplement représenté par le
prix du detecteur.
En recherchant sur ebay on peut en trouver pour 30 à 60
Euros , ceux de la marque citée plus haut semblent
être beaucoup moins chers par rapport à d'autres marques
réputées . Pour faire des mesures de puissances trés faibles
( - 30 dBm par ex ) il faut naturellement faire le " zéro
" de l'appareil avant d'injecter le signal à mesurer.
Bonne chance aux OMs qui en tenterons la réalisation .
Notes
sur les detecteurs
Tous les detecteurs
n'ont pas la même sensibilité . Ainsi, il est seuleument
possible de mesurer des niveaux faibles avec des
diodes " Schottky - low barrier, ou germagnium .
Certains detecteurs descendent encore plus bas en
sensibilté, mais souvent au détriment des niveaux élevés
comme par ex le" hp 8481 D " qui permet des mesures
entre - 70 et - 20 dBm . Le" Hp 8481A" couvre de - 30 à
+ 20 dBm, alors que le type " hp 8481 B couvre de 0 à
+44 dBm , Il existe bien entendu d'autres marques de
detecteurs pouvant être utilisés, l'important étant de
trouver un spécimen ayant trés peu de variation de
tension de sortie en fonction de la fréquence .Pour le
detecteurs " sérieux " cette variation est de l'ordre de
0.1 à 0.6 dB .Trés
important: en règle générale,un tel detecteur ne supporte AUCUNE tension
continue à l'entrée .
Il faut donc être prudent pour pratiquer des mesures
. Prendre l'habitude de ranger ces detecteurs aprés
usage , car on risque également de " claquer " ces
detecteurs à diodes par contact entre la masse du
detecteur et un fil sous tension " traînant " sur la
table de travail , donc toujours prudence
!!!!!!!!! Prudence également lorsque
l'on travaille sur des équipements qui ne seraient
pas , ou mal , reliés à une bonne prise de terre car
dans ces cas on à souvent des tensions " de défaut "
présentes sur les masses et celles ci pourraient ,
dans certaines conditions, également être fatales
pour un detecteur à diode .Pour les personnes
intéressées par cette réalisation qui ne voudraient
pas dépenser une certaine somme pour le detecteur,
il reste toujours la solution du detecteur " home
made " Pour ma part j'ai longtemps utilisé un
detecteur " maison " doté
d'une " BAT15 03W " qui donne
satisfation jusqu'à environ 3 - 4 GHz, avec des
tolérances moins bonnes dûes au manque d'adaptation
en impédances de ces detecteurs "maison " .
Voici d'autres detecteurs pouvant être utilisés .
A noter , le modèle " hp 33330 " est excellent pour
cet usage et couvre de 10 MHz à 18 GHz
avec peu d'ondulation dans sa bande passante .

Une amélioration serait possible en intercalant un "
chopper " entre le detecteur et le montage .
De cette façon il serait possible d'exploiter de 10
à 15 dB supplémentaires dans la plage
des niveaux les plus faibles et descendre ainsi à -
55 dBm ou plus selon le detecteur utilisé.
Plusieurs circuits intéressants sont disponibles
actuellement , dont LTC 1043 pour les
detecteurs à 2 diodes , ou TLC2652 pour les
detecteurs à une seule diode .
-----------------------------------------------------------------------
Remarque
importante , si à l'usage vous n'arrivez pas à
faire le " zéro " , cela est dû à des problêmes de
masses
ou à de courants "telluriques" circulant dans les
liaisons de masse .Ce phénomène apparait surtout
lorsqu'on alimente
beaucoup d'appareils en mettant des triplettes en
cascade ( montées en série) !!
alors que des triplettes " montées en
dérivation " affecteront moins le montage ,
simplement du fait que les résistances
des contact ( quelques milli ohms ) ne
s'additionneront pas , mais au contraire , se
diviseront.